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Émergence et résilience des marques décentralisées : les cryptomonnaies

 

Bitcoin

Une nouvelle professeure : Mariam Humayun

L’École de gestion Telfer de l’Université d’Ottawa a récemment accueilli une nouvelle professeure adjointe, Mariam Humayun. Elle est titulaire d’un doctorat de la Schulich School of Business de l’Université York. Nous nous sommes entretenus avec elle pour en savoir plus sur les cryptomonnaies, l’un de ses intérêts de recherche.

Vous avez récemment soutenu votre thèse de doctorat qui porte sur l’écosystème bitcoin/chaîne de blocs au Canada et dans d’autres pays. Quelles étaient vos motivations personnelles sous-jacentes pour ce domaine ?

Les notions de respect de la vie privée, de résistance des consommateurs, d’image de marque et de culture numérique m’ont toujours intéressée. Ce qui m’a frappée avec le bitcoin, c’est son enracinement dans la notion de confidentialité (même s’il n’est pas anonyme). Au début d’Internet, il y avait ce rêve de devise numérique et de transaction de valeurs entre les pays. La principale innovation du bitcoin, la chaîne de blocs, a permis à cette devise d’être la première cryptomonnaie de la planète. Malgré son image terrible véhiculée par les médias de masse, le bitcoin a apparemment survécu à ses morts successives. Il est fascinant de se pencher sur l’apparition du bitcoin et sa transformation dû à l’impact de divers facteurs sociaux et économiques.

Parlez-nous de votre étude « Satoshi Is Dead. Long Live Satoshi: The Curious Case of Bitcoin’s Creator » (Satoshi est mort, vive Satoshi : l’étrange histoire du créateur du bitcoin).

Cette étude porte sur l’importance de l’anonymat à l’ère numérique. Le fondateur du bitcoin est connu sous le pseudonyme de Satoshi Nakamoto. Son anonymat a permis à cette cryptomonnaie de croître et d’attirer différents publics et ainsi de décentraliser le bitcoin (sans autorité centrale). C’est ce qui explique le sentiment d’appartenance envers le bitcoin qu’ont les utilisateurs et ce qui permet la création de mythes au sujet de ce que Satoshi est ou n’est pas. Il y a beaucoup de débats sur la notion de « mort de l’auteur ». Notre étude souligne l’idée que l’absence d’auteur permet dans certains cas de soutenir la marque. Dans le cas de Satoshi, l’absence d’auteur à clairement laissé une grande place au mythe entourant le bitcoin.

En quoi vos recherches influent-elles sur le secteur public du pays ?

Du point de vue du grand public et d’une perspective stratégique, il faut comprendre la façon dont les consommateurs et les multiples intervenants sont devenus les principaux moteurs de la survie des écosystèmes de cryptomonnaies. Normalement, ce sont des autorités centrales qui émettent des devises, par le truchement d’États ou de banques. Le bitcoin et les autres cryptomonnaies ont créé des économies parallèles dans lesquelles le rôle des institutions est fondamentalement remis en question. Il est donc crucial d’examiner l’émergence, l’évolution et, parfois, la fragmentation et la dissolution de ces différentes communautés tout en prenant en considération le fait que ces économies parallèles seront peut-être dominantes dans l’avenir.

 

Au sujet de l'autrice ou de l'auteur

Rania Nasrallah a rejoint le bureau de recherche Telfer en 2019. Elle a obtenu son doctorat en médecine à l'Université d'Ottawa et apporte à ce rôle plus de deux décennies d'expérience en recherche. Rania participe à tous les aspects du mandat du Bureau de la recherche et est responsable de fournir un large éventail de services aux membres du corps professoral et aux étudiants de recherche de deuxième et troisième cycle. Elle gère les subventions internes et les bourses d'études, et participe à la stratégie de communication de la recherche. Elle fournit également un soutien aux chercheurs avant l'attribution des subventions afin de maximiser le succès du financement au niveau national et international. En outre, elle travaille en étroite collaboration avec le Vice-doyen à la recherche pour élaborer et mettre en œuvre des stratégies visant à améliorer le financement et la vélocité de la recherche à Telfer, conformément à notre vision pour créer un meilleur Canada et un meilleur monde pour tous.<br/><br/>Rania Nasrallah joined the Telfer Research Office in 2019. She completed her PhD in Medicine at the University of Ottawa and brings over two decades of research experience to this role. Rania is involved in all aspects of the mandate of the Research Office and is responsible for providing a wide range of services to faculty members and research based graduate students. She manages internal grants, student awards, and participates in the research communication strategy. She also provides pre-award support to researchers to optimize funding success nationally and internationally. In addition she works closely with the Vice Dean Research to develop and implement strategies to enhance research funding and intensity at Telfer following our vision to create a better Canada and a better world for all.

Profile Photo of Rania Nasrallah