Trois astuces pour démystifier la procrastination
écrit par Yemina Dadié
Étudiante de 4e année au B.Com. option finance
La procrastination est un problème assez récurrent dans plusieurs aspects de nos vies. Que ce soit dans notre environnement professionnel ou académique, plusieurs parmi nous y sont confrontés. Vous avez peut-être déjà lu des articles ou regardé des vidéos sur comment vous en débarrasser, mais malheureusement vous êtes toujours au même stade.
La procrastination est essentiellement l’habitude de remettre à plus tard, provoquée par un blocage mental. Cela vous retient d’accéder à une liberté émotionnelle, une plus grande force mentale, une meilleure gestion de soi et un succès professionnel et/ou académique.
Voici 3 points essentiels que j’ai appris sur la procrastination au cours de mes années universitaires :
1. Les excuses sont des catalyseurs :
Comme disait Serita Jakes, « les excuses sont des outils d'incompétence utilisés pour construire des ponts vers nulle part et des monuments de néant ». Prenez une minute pour digérer cette citation… Les excuses sont des affirmations qui déclenchent la nonchalance et le relâchement dans l’effort chez plusieurs d’entre nous. Ultimement, elles ont un effet sur notre disposition à travailler et à atteindre nos objectifs.
Comme j’aime me le répéter, s’ouvrir à la possibilité de remettre une tâche à plus tard retire le sens de la priorité et s’en suit la paresse et la procrastination. Par conséquent, nous devons développer une maîtrise de soi et discipliner notre cerveau afin d’exclure les excuses. Dès le départ, les excuses ne sont pas une option.
2. La procrastination est une conséquence :
Lorsqu’on pense aux causes de nos échecs, de notre inaptitude à bien gérer notre temps, à notre statu quo professionnel et académique, nous les relions souvent à la procrastination. En d’autres termes, la procrastination est la raison pour laquelle nous n’arrivons pas à atteindre nos objectifs. Ainsi, en nous débarrassant de ce défaut, nous sommes en bonne voie vers le succès.
Nous basons notre bataille contre la procrastination sur notre discipline personnelle sans réellement en chercher les causes. Cependant, en allant en profondeur dans cet aspect, nous voyons que la procrastination en elle-même est la conséquence de notre état émotionnel, d’un concours de circonstances parfois imprévisible qui nous prédispose à nous fermer à toute sorte de productivité. La première chose à faire est donc d’identifier les causes de notre procrastination.
3. Santé mentale et procrastination :
Notre état mental, émotionnel et physique a un impact sur les activités que nous menons au quotidien. Un désir de ne rien vouloir accomplir peut avoir une racine autre que la paresse physique que l’on cherche à surmonter. Certaines situations nous affectent de diverses façons, dépendamment de l’individu.
Ainsi, la procrastination peut être la conséquence d’un malaise existentiel ou d’un mal être psychologique. Dans tous les cas, un diagnostic n’est pas toujours facile à poser. Il est donc important de s’informer sur la santé mentale et de demander de l’aide. Plusieurs ressources sont disponibles sur le campus à cet effet :
- Le service de santé mentale
- L’Association Canadienne pour la santé mentale
- La clinique de counseling sans rendez-vous
Au final, je crois qu’il est possible de vaincre la procrastination si, dès le début, on arrive à en repérer les causes, à éviter les catalyseurs ou éléments déclencheurs, et à utiliser les ressources disponibles. Il faut du temps et de l’espace pour grandir et développer de saines habitudes. Ainsi, soyez patients envers vous-même et envers le processus.
Photo en bannière : crédit @magnetme