Réflexion sur la Journée internationale des femmes
La Journée internationale des femmes recèle une longue histoire et, comme d’autres journées apparues dans le contexte de mouvements sociaux, elle s’est partiellement éloignée de son sens politique original. Quand j’ai obtenu mon diplôme en études de genre à l’Université Queen’s, la Journée internationale des femmes était une occasion de protester contre les injustices faites aux femmes, notamment à celles vivant sous le seuil de la pauvreté, à celles de la classe ouvrière, aux femmes racisées, immigrantes, trans ou autochtones. Aujourd’hui, ma formation en sciences sociales m’aide à militer en faveur de la justice sociale dans le cadre de mon travail et à maintenir un point de vue nuancé.
Comme agente des programmes pour les Programmes pour cadres Telfer, j’ai eu la chance d’entreprendre le programme Leadership sans limites : un programme pour femmes, que nous avons mis sur pied pour répondre aux besoins des femmes leaders établies ou qui débutent dans un poste de direction. C’est une expérience extraordinaire : je fais partie d’un groupe de femmes accomplies auprès de qui je peux apprendre et qui me motivent à perfectionner mes compétences en leadership.
Au travail, comme j’ai pour tâche d’appuyer la mise en œuvre du programme, je peux assister aux séances du programme. Il y a quelques semaines, lors d’une des séances, une personne invitée a utilisé une expression que je n’arrive pas à chasser de mon esprit : la « tyrannie du quotidien ».
Je pense d’ailleurs qu’elle a trouvé écho auprès de tout le monde et a marqué la cohorte. Selon moi, c’est parce qu’elle met au jour la réalité que nous vivons présentement. Nous travaillons plus longtemps, assistons à plus de réunions, rédigeons plus de courriels, préparons plus de repas, consacrons plus de temps et d’énergie à nous protéger et à protéger notre famille contre le virus. Nous n’avons pas le temps de nous arrêter pour réfléchir. Nous n’avons pas le temps non plus de penser à nos difficultés et à celles des autres, de nous demander si nous allons dans la bonne direction ou si nous façonnons le monde comme nous voulons qu’il soit pour la prochaine génération.
Cette année, je nous souhaite de profiter de la Journée internationale des femmes pour échapper un instant à la tyrannie du quotidien afin de réfléchir. Réfléchir aux progrès que nous avons faits et au travail qu’il reste à faire. Je fais partie du syndicat représentant le personnel de soutien à l’Université d’Ottawa, un groupe composé à plus de 75 % de femmes, et je vois le travail inestimable que nous accomplissons pour soutenir cet immense établissement qu’est l’Université. Dans le cadre de mon travail au sein des Programmes pour cadres Telfer, j’ai eu la chance de discuter avec quantité de femmes occupant des postes de direction, de découvrir leur parcours professionnel et même de les voir gravir les échelons. J’ai eu l’occasion de voir des femmes comme la Dre Virginia Roth obtenir son MBA pour cadres à Telfer et devenir la première femme à accéder au poste de médecin-chef de L’Hôpital d’Ottawa. Je vois tant de choses à souligner, qui valent la peine qu’on s’y attarde un peu avant d’inspirer un bon coup et se remettre à la tâche.
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