Les clubs francophones et bilingues de Telfer contribuent à l'essor de notre communauté francophone
En tant que partie intégrante de l’Université d’Ottawa, l’École de gestion Telfer est fière d’offrir de multiples opportunités de bilinguisme au sein de la plus grande université francophone et anglophone au monde. Neuf des onze programmes de baccalauréat en commerce sont offerts en français, ce qui signifie qu’un étudiant qui maîtrise l’anglais et le français peut choisir d’étudier en anglais et en français, ou dans l’une de ces deux langues.
D’autres possibilités et incitatifs sont offerts aux étudiants pour qu’ils perfectionnent leurs compétences en langue seconde. Les anglophones qui souhaitent améliorer leurs compétences en français, mais qui suivent quand même la plupart de leurs cours en anglais, peuvent profiter du Régime d'immersion en français. Ce régime permet aux étudiants de suivre certains de leurs cours réguliers en français, tout en ayant la chance de bénéficier d’une bourse de 1 000 $ pour chaque année qu’ils y participent, s’ils répondent aux critères d’admissibilité. Au cours de leurs deux premières années, les étudiants ont la possibilité de suivre des cours d’encadrement linguistique afin d'acquérir une base solide en français. En troisième et quatrième années, les étudiants passent à des cours plus avancés liés à la communication orale et écrite.
En ce Mois de la francophonie, Telfer met en valeur quatre clubs et comités qui valorisent l’inclusion de la langue française et de la culture francophone dans la communauté Telfer.
Le Comité des compétitions Telfer
Chaque année, des étudiants de premier cycle de Telfer participent à plusieurs compétitions de cas où les francophones peuvent s’exprimer dans leur langue maternelle, dont les Jeux du commerce (JDC), le Happening Marketing (HM), le Symposium GRH et l’Omnium Financier (OF). Le Comité des compétitions Telfer (CCT) recrute et organise les équipes de Telfer qui représenteront l’École à ces compétitions. « Le Comité des compétitions Telfer permet aux étudiants d’utiliser ce qu’ils ont appris en classe dans une situation de consultation réelle », mentionne le président du CCT, Elias Azzi. Les participants du CCT peuvent développer leurs compétences en matière d’analyse, de résolution de problèmes et de communication en français et en anglais en apportant des solutions à des problèmes d’affaires réels lors d’une étude de cas.
Les JDC sont une grande compétition pour les étudiants offerte aux Canadiens dans le cadre de leurs études de premier cycle dans l’Est du Canada, qui attire habituellement 1 300 participants de 13 écoles différentes chaque année. La compétition se déroule principalement en français, bien que les études de cas puissent être présentées dans la langue de choix de chacun des groupes. Par ailleurs, Happening Marketing est la plus importante compétition de marketing interuniversitaire dans l’Est du Canada, avec 10 universités concurrentes. Le HM comprend 6 cas universitaires, 1 quiz et 3 volets : sociale, participation et sports. Enfin, Omnium Financier est la plus grande compétition universitaire en finance et en comptabilité dans l’Est du Canada. L’événement vise à promouvoir les carrières dans ces deux domaines, à regrouper les étudiants de différentes universités et à leur permettre de réseauter avec des experts de l’industrie.
Ces compétitions, supervisées par le Regroupement étudiant des facultés d’administration de l’Est du Canada (RÉFAEC), sont entièrement bilingues, mais se déroulent majoritairement en français en raison de la démographie des universités concurrentes. « Une bonne maîtrise du français permet aux étudiants de mieux interagir avec les commanditaires et les délégués des autres universités », déclare Elias. Ce dernier aime aussi ces compétitions parce qu’elles lui permettent d’élargir son réseau : « En tant qu’étudiant bilingue, c’est agréable de participer à un événement où le français prévaut. C’est agréable également de rencontrer de nouvelles personnes et de réseauter dans la langue de son choix. »
Les membres francophones du club contribuent largement à l’avancement du Comité des compétitions Telfer. « Les dirigeants francophones apportent énormément. », exprime Elias. Certaines compétitions sont organisées en français dans différentes régions du Canada et du Québec. Par conséquent, l’équipe doit avoir des représentants qui peuvent communiquer en français avec d’autres comités. « Nous avons vraiment besoin d’une équipe de direction bilingue pour bien juger et servir chaque étudiant sur un pied d’égalité », dit Elias. La langue française occupe également une place importante dans le processus de recrutement pour les compétitions.
En tant qu’ancien élève du Conseil des écoles catholiques du Centre-Est (CECCE), Elias a choisi d’étudier principalement en français à Telfer. « C’était près de chez moi, mais plus important encore, c’était complètement bilingue », raconte Elias. En 2020, il est devenu président du Comité des compétitions Telfer et il est fier d’en faire partie, « Je crois que CCT est le club/comité le plus bilingue que Telfer ait à offrir, car la plupart de nos compétitions ont lieu au Québec. Le CCT est entièrement inclusif et attire des étudiants unilingues et bilingues qui participent à ses compétitions et à son comité exécutif. »
Place à la jeunesse
Les Jeux du commerce ont également fondé l’initiative Place à la jeunesse (PALJ) en 2004. Cet événement francophone consiste en une compétition de cas de niveau universitaire offert uniquement aux élèves franco-ontariens du secondaire. En plus de promouvoir la langue française, PALJ permet aux élèves de se familiariser avec le monde des affaires et d’obtenir des bourses d’études à l’Université d’Ottawa. « Nous croyons aussi qu’il est important d’avoir la possibilité d’étudier dans sa langue maternelle dans le cadre d’études postsecondaires », mentionne Émilie Desrosiers, coordonnatrice pour Place à la jeunesse. La compétition est l’occasion idéale de rencontrer de nouvelles personnes : « Tu peux aussi tisser des liens et améliorer tes compétences en réseautage avec des membres d’autres écoles, des étudiants de l’Université d’Ottawa et nos juges invités. »
La compétition commence par une ronde préliminaire au cours de laquelle plus de 90 élèves franco-ontariens du secondaire résoudent des cas dans trois matières universitaires, soit le marketing, l’entrepreneuriat et la comptabilité. Le comité principal choisit ensuite 24 équipes, huit par sujet, pour le dernier tour. De même, pour les JDC, les équipes de chacune des trois catégories universitaires reçoivent le même cas à étudier. Même si l’événement se déroule entièrement en français, les équipes peuvent présenter dans la langue de leur choix. Un groupe d’universitaires et d’experts en affaires évalue le travail de chaque équipe pour déterminer le gagnant.
Place à la jeunesse est l’un des rares clubs sur le campus où le français est prédominant au sein du comité organisateur. Catherine Gringas, présidente de Place à la Jeunesse, a partagé son expérience et ses motivations à participer à ce club : « Je suis vraiment fière de dire que chaque année, notre comité organisateur est composé d’étudiants qui étudient en français, apprécient la langue et croient en l’importance de l’éducation postsecondaire en français. » Catherine travaille à PALJ depuis 2019 et est devenue présidente en 2021. « J'ai commencé à m'impliquer dans Place à la jeunesse en tant que bénévole en 2019 et j'ai adoré le concept de la compétition, le mandat du club et les personnes qui en font partie. »
Malgré le défi inévitable d'un environnement virtuel cette année, il était important pour le groupe de s'assurer que PALJ ait quand même lieu pour que les élèves aient l'occasion de se dépasser. « Nous sommes tous très fiers d’accueillir cette compétition tous les ans, même si nous devons l’adapter », mentionne Émilie. Place à la jeunesse organisera deux compétions cette année, en avril et en novembre, et commencera le recrutement pour son comité au cours de l’été. « Nous sommes toujours à la recherche de personnes passionnées qui ont à cœur l’éducation, l’entrepreneuriat et le français pour nous aider à organiser l’événement. », a déclaré Catherine.
L'organisation caritative CASCO
Tous les ans, l’organisation caritative étudiante de Telfer CASCO recueille des fonds pour le Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario (CHEO) et met en valeur les étudiants et leurs talents lors du gala annuel. L’événement comprend différentes formes d’art, comme la danse, la musique et la mode. CASCO réunit des étudiants, des membres de la communauté d’affaires et des résidents d’Ottawa autour de la cause commune de la collecte de fonds pour le CHEO. L’an dernier, l’organisme a réussi à recueillir plus de 53 000 $ pour le programme de thérapie récréative du CHEO.
L’équipe de CASCO recrute des membres sur les plateformes de médias sociaux comme Instagram et Facebook. Au sein de son équipe, l’organisation encourage les membres à parler la langue de leur choix : « Ce qui, espérons-le, permettra à nos membres francophones de se sentir plus à l’aise tout en posant des questions et en sachant qu’ils peuvent s’exprimer dans la langue avec laquelle ils sont le plus confortables. », mentionne Danika Dumoulin, v.-p. du développement de CASCO. L’équipe communique également avec son public francophone au moyen de questions et réponses sur Instagram, où les réponses sont données en anglais et en français afin que tous les étudiants se sentent à l’aise de participer.
Les étudiants impliqués dans l'organisation caritative CASCO peuvent s’attendre à « développer des compétences interpersonnelles en travaillant en équipe et en collaborant avec les autres. » En effet, le club travaille ensemble dans le but commun d’aider ceux qui sont dans le besoin. « CASCO enseigne aussi aux étudiants l’importance d’aider les autres et de démontrer que n’importe qui peut faire une différence s’il le veut », explique Danika. En tant que vice-présidente et étudiante francophone, Danika a rejoint CASCO avec l’objectif d’en faire un club bilingue : « En rejoignant CASCO et en rencontrant tous ces autres étudiants en gestion, j'avais l'impression que le programme en français était un peu une bulle fermée. »
Les étudiants qui se joignent à CASCO ont l’occasion de rencontrer des gens en dehors de leur programme et d’établir des liens qui peuvent durer toute une vie. Danika a fait part de son conseil aux futurs étudiants qui souhaitent se joindre au club, « J’encourage certainement les étudiants francophones à se joindre à CASCO, c’est une excellente façon de rencontrer de nouvelles personnes qui étudient dans le même domaine que vous. Le programme en français n’inclut pas tous les étudiants de Telfer, et je pense qu’il est très important de s’en rappeler! Je ne pourrais imaginer une meilleure façon de me souvenir de mon expérience universitaire. Non seulement j’y ai rencontré certains de mes meilleurs amis, mais ils m’ont donné une deuxième famille sur laquelle je pouvais compter. »
Conseil étudiant Telfer
Le Conseil étudiant Telfer (CéTSC) représente plus de 4 000 étudiants de premier cycle inscrits au baccalauréat en sciences commerciales de Telfer. L’équipe, composée d’environ 25 représentants de milieux différents, organise des événements annuels dédiés à la communauté Telfer et aide d’autres clubs de Telfer à financer et à gérer leurs différents événements. Ils accueillent à l’école chaque nouvelle cohorte d’étudiants de première année du B.Com., organisent une célébration pour chaque classe de finissants et organisent un événement reconnaissant les innombrables réalisations de la communauté des clubs de Telfer.
Le CéTSC accorde de l’importance aux communautés francophones et anglophones, mais s'efforce de mettre en place des initiatives davantage axées sur le français au sein du club : « Nous avons la responsabilité de veiller à ce que notre matériel et nos services de communication soient offerts dans les deux langues officielles. », explique Nick Gratton, v.-p. marketing au CéTSC. Il ajoute également qu’il espère voir plus de francophones s’impliquer au sein du conseil étudiant à l’avenir : « Les étudiants qui cherchent à pousser de l'avant la culture francophone et la fierté francophone à Telfer devraient sans aucun doute s’impliquer auprès du CéTSC. Si quelque chose vous passionne, qu’il s’agisse d’un changement général, d’un sujet ou d’une cause en particulier, joignez-vous au CéTSC et participez aux clubs de Telfer. C’est vraiment la meilleure façon de contribuer à la culture étudiante et à l’expérience étudiante à Telfer. »
Chaque année, les étudiants peuvent poser leur candidature pour participer à l'élection annuelle, puis, une fois la campagne terminée, les étudiants de Telfer votent pour les personnes qu’ils souhaitent voir assumer chaque rôle au sein du CéTSC. Certains rôles exigent le bilinguisme comme les postes de v.-p. marketing et v.-p. académique, qui exigent la réussite d’une évaluation des compétences linguistiques pour assurer la maîtrise du français et de l’anglais, afin qu’ils puissent s’assurer de communiquer avec le corps étudiant dans les deux langues officielles.
De nombreux clubs de Telfer s'assurent de donner aux étudiants francophones l'opportunité de s'impliquer dans des activités académiques, professionnelles et sociales. La diversité apportée par les étudiants qui maîtrisent le français permet aux clubs de participer à des compétitions à plus grande échelle, d’organiser des événements en français, de réseauter en anglais et en français, et de recruter des étudiants dont la langue maternelle est le français. Nous nous réjouissons de continuer à voir des initiatives centrées sur le français et des opportunités pour les étudiants francophones de s'impliquer dans l'expérience étudiante à Telfer.