J’ai toujours été optimiste. Il arrive quand même que les personnes qui voient le bon côté des choses se posent parfois des questions sur ce que l’avenir leur réserve. Lorsque j’ai terminé mes études à l’Université du Nouveau-Brunswick avec un baccalauréat ès sciences, j’étais profondément incertaine du parcours de carrière que je devrais emprunter. J’ai ensuite entendu parler de la maîtrise en gestion des services de santé de l’École de gestion Telfer et ma vie professionnelle a commencé à prendre forme.

C’était en 1990 et des changements importants se préparaient dans le secteur canadien des soins de santé. La Loi canadienne sur la santé était en vigueur depuis moins d’un an. De nouveaux mécanismes de financement gagnaient du terrain. Les politiciens faisaient pression sur les organismes pour qu’ils unissent leurs efforts afin de devenir plus efficients. Le secteur devenait donc plus complexe, ses défis plus redoutables et sa place de plus en plus grande dans notre conversation nationale.

Tout cela me passionnait grandement. Oui, les soins de santé au Canada sont une entreprise complexe. C’est toutefois une entreprise marquée par l’altruisme et la générosité — une entreprise qui fonctionne grâce à des relations importantes sur lesquelles elle compte pour faire de notre pays un endroit meilleur et plus sécuritaire. En somme, elle est faite sur mesure pour une éternelle optimiste comme moi.

Vingt-huit ans plus tard, non seulement ma carrière est dédiée aux soins de santé, mais j’ai aussi réussi à maintenir un lien avec l’endroit où tout a commencé pour moi. Je suis présidente du conseil régional des diplômés de Toronto pour l’Université d’Ottawa et l’organisme que je dirige —l’Hôpital Michael Garron (anciennement l’Hôpital Toronto East General) — remet un prix chaque année à l’étudiant du programme de maîtrise en gestion des services de santé (MGSS) de l’École de gestion Telfer qui fait la meilleure présentation finale de son projet de résidence. Les étudiants qui font leur stage dans notre hôpital s’assurent aussi que mes connaissances sont à jour et me donnent de nouvelles idées. Je suggère aux diplômés de l’École de gestion Telfer de garder à l’esprit que pour toute nouvelle approche viable qu’ils apprendront en soins de santé, ils devront en désapprendre une qui est désuète. Croyez-en une éternelle optimiste : c’est la meilleure façon de fonctionner dans ce secteur complexe et altruiste.